Violence passive et déshumanisation d'une foule ?
Un premier coup de gueule sur ce blog.
La situation que je vais décrire pourra sembler familière ou banale et c'est en soi scandaleusement révélateur.
Heure de pointe, à une station de tramway...
Alors que je suis perdue dans mes pensées (ou ailleurs), un mouvement à la limite de mon champ de vision attire mon attention. Je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe, ma rétine enregistre une image, une masse beige, étendue sur la voie de tram. Quelques fractions de secondes et je comprend. Un couple de petits vieux, au moins 80 ans, tous petits, encore bras dessus bras de dessous. L'un a du trébucher et entrainer l'autre dans sa chute sur le pavé humide. J'accours, ils sont à une dizaine de mètres de moi. Il sont tombés à moins d'un mètre du quai d'en face, bondé, des gens passent à côté d'eux sans leur jeter le moindre regard, ou du moins sans manifester la moindre réaction. Je leur demande si ça va, Mamy est en train de se relever, Papy, lui, a beaucoup plus de mal, il est sonné. A peu près à ce moment, (ENFIN !!!) deux ou trois personnes arrivent et aident le monsieur à se remettre debout. Des agents de la compagnie de transport débarquent à leur tour et les prennent en charge. Fin du tableau.
Une violente colère me serre la gorge. Pour un peu, des groupes de citadins les auraient enjambés. Je m'interroge sur ce qui fait le ciment de l'humanité, sur comment des témoins de la scène peuvent PRENDRE LE TEMPS DE REFLECHIR, encore pire, d'en arriver à la conclusion de la passivité, se déchargeant de leur responsabilté sur les autres ? De quoi ont-ils peur ? Au secours....
La situation que je vais décrire pourra sembler familière ou banale et c'est en soi scandaleusement révélateur.
Heure de pointe, à une station de tramway...
Alors que je suis perdue dans mes pensées (ou ailleurs), un mouvement à la limite de mon champ de vision attire mon attention. Je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe, ma rétine enregistre une image, une masse beige, étendue sur la voie de tram. Quelques fractions de secondes et je comprend. Un couple de petits vieux, au moins 80 ans, tous petits, encore bras dessus bras de dessous. L'un a du trébucher et entrainer l'autre dans sa chute sur le pavé humide. J'accours, ils sont à une dizaine de mètres de moi. Il sont tombés à moins d'un mètre du quai d'en face, bondé, des gens passent à côté d'eux sans leur jeter le moindre regard, ou du moins sans manifester la moindre réaction. Je leur demande si ça va, Mamy est en train de se relever, Papy, lui, a beaucoup plus de mal, il est sonné. A peu près à ce moment, (ENFIN !!!) deux ou trois personnes arrivent et aident le monsieur à se remettre debout. Des agents de la compagnie de transport débarquent à leur tour et les prennent en charge. Fin du tableau.
Une violente colère me serre la gorge. Pour un peu, des groupes de citadins les auraient enjambés. Je m'interroge sur ce qui fait le ciment de l'humanité, sur comment des témoins de la scène peuvent PRENDRE LE TEMPS DE REFLECHIR, encore pire, d'en arriver à la conclusion de la passivité, se déchargeant de leur responsabilté sur les autres ? De quoi ont-ils peur ? Au secours....